Les étapes de construction

Turkménistan

Préparation du terrain

Avant toute intervention, le terrain doit être analysé et préparé. Une étude géotechnique permet d’identifier la nature du sol. Un sol argileux, sableux ou rocheux n’offre pas les mêmes contraintes et nécessite des techniques adaptées. Sur un sol instable, des fondations profondes sont souvent privilégiées, comme des pieux ou micropieux en béton armé. Le terrassement suit cette phase d’étude. Il s’agit de décaisser la terre, de niveler le sol et d’évacuer les matériaux inutiles. Le traçage de la construction est ensuite effectué sur le terrain, à l’aide de piquets et de cordeaux. Cette étape s’appelle le piquetage.

Fondations

Les fondations supportent l’ensemble de la structure. Elles doivent s’adapter au type de sol, à la surface du bâtiment et à la charge qu’il doit recevoir. Il existe deux grandes catégories : superficielles et profondes. Les fondations superficielles sont les plus répandues pour les maisons individuelles. Elles se présentent sous forme de semelles filantes ou isolées. Dans les constructions collectives ou les bâtiments industriels, les fondations profondes, comme les pieux battus ou forés, sont souvent utilisées. Le ferraillage et le coulage du béton dans les fouilles assurent la liaison entre les fondations et l’élévation des murs porteurs.

Élévation des murs porteurs

Les murs porteurs assurent la stabilité verticale du bâtiment. Ils supportent les planchers, les toitures et répartissent les charges. Leur construction peut être réalisée en blocs de béton (parpaings), briques pleines, briques monomur, ou en béton banché. Chaque matériau possède ses propriétés thermiques et mécaniques. Dans les zones sismiques, des chaînages horizontaux et verticaux sont intégrés aux murs. Ils assurent une résistance aux mouvements du sol. Les ouvertures, comme les fenêtres ou les portes, sont prévues dès cette étape. Des linteaux en béton armé sont installés au-dessus de ces vides pour répartir les charges.

Planchers

Les planchers séparent les étages et contribuent à la rigidité de l’ensemble. Leur mise en œuvre dépend du type de construction. Les planchers en béton armé sont courants dans les immeubles et les maisons contemporaines. Ils sont réalisés à l’aide de poutrelles, hourdis et treillis soudés, puis coulés sur place. Pour les constructions plus légères, les planchers bois sont utilisés. Ils offrent une mise en œuvre rapide, bien que leur comportement acoustique et thermique nécessite une attention particulière. Les réservations pour les conduits techniques (gaines, évacuations) sont intégrées à ce stade.

Poteaux et poutres

Dans les bâtiments à structure mixte ou en béton armé, des poteaux et poutres viennent renforcer la structure. Ils remplacent ou complètent les murs porteurs. Cette technique est fréquente dans les constructions commerciales, les halls industriels ou les bâtiments avec de grandes ouvertures. Les coffrages sont réalisés sur site ou préfabriqués. Le ferraillage est dimensionné selon les charges à reprendre. Le béton est ensuite coulé dans ces coffrages. Une fois sec, le décoffrage laisse apparaître une structure rigide sur laquelle reposent les planchers supérieurs.

Escaliers en béton

Les escaliers en béton sont réalisés pendant le gros œuvre, lorsqu’ils sont porteurs. Ils peuvent être droits, balancés ou hélicoïdaux. Leur mise en œuvre nécessite un coffrage précis, souvent réalisé sur mesure. Le ferraillage suit des règles strictes, car l’escalier est soumis à des efforts mécaniques répétés. Le béton est coulé en une seule fois pour garantir l’homogénéité. Après décoffrage, une finition en carrelage, bois ou béton ciré est appliquée.

Toiture

La toiture clôture la structure du gros œuvre. Elle repose sur une charpente, souvent en bois, en métal ou en béton. La charpente traditionnelle offre une grande liberté de forme. La fermette, quant à elle, est plus rapide à mettre en œuvre. La couverture est ensuite posée : tuiles en terre cuite, ardoises, bac acier, zinc ou membrane étanchéifiée. L’étanchéité et l’isolation thermique sont réalisées dans le respect des normes. Une toiture plate nécessite un complexe spécifique, avec une pente minimale pour assurer l’évacuation des eaux pluviales.

Ouvertures et seuils

L’installation des menuiseries intervient dès la fin du gros œuvre. Les appuis de fenêtres, les seuils de portes et les dormants sont intégrés dans la maçonnerie. Cette anticipation évite les ponts thermiques. Des précadres sont souvent utilisés dans les constructions en béton pour accueillir les menuiseries en aluminium, PVC ou bois. Ces éléments facilitent la pose ultérieure des fenêtres et des portes.

Contrôles et vérifications

Chaque phase du gros œuvre est soumise à des contrôles rigoureux. Le respect des plans d’exécution, la qualité des matériaux, l’alignement des murs, l’enrobage des armatures ou la planéité des planchers sont vérifiés. Des essais de résistance du béton peuvent être réalisés à l’aide d’éprouvettes. Le respect des normes sismiques, thermiques et structurelles fait partie des obligations de l’entreprise. L’intervention d’un bureau de contrôle indépendant est souvent requise dans les projets de grande ampleur.